[advocacy] Libérez la musique !

Daniel James daniel at mondodesigno.com
Tue Oct 23 14:01:40 PDT 2001



Les Echos n° 18514 du 22/10/2001 p. 113

HIGH-TECH MUSIQUE                     

Libérez la musique ! 

La communauté des logiciels libres persévère sur le front de la 
musique. Après les services d'échange de fichiers tels que Gnutella, 
une nouvelle arme vient enrichir son arsenal : le format de musique 
numérique Ogg Vorbis. Gratuit, il constitue une menace potentielle 
pour les stratégies de contrôle des contenus mises en place par les 
maisons de disques. 

Nous voulons développer une technologie qui n'appartienne à personne 
et soit accessible à tous », déclare Christopher Montgomery, le 
créateur d'Ogg Vorbis, plus connu sous le surnom de « Monty ». « 
C'est le seul moyen pour le consommateur d'obtenir ce qu'il veut, pas 
ce que l'industrie lui impose. » Frais émoulu du prestigieux 
Massachussetts Institute of Technology (MIT), Monty commença à 
développer un logiciel libre de compression audio au milieu des 
années 90. Son objectif ? Inventer une technologie su
érieure à celles de l'époque. Il appela le projet Vorbis, en 
référence à un méchant personnage du roman de science-fiction de 
Terry Pratch, « Small Gods ». 

Fin 1998, ce loisir devint une mission à temps plein lorsque le 
Fraunhofer Institute, l'institut de recherche allemand qui a 
développé le format MP3 avec la société française Thomson Multimédia, 
annonça que cette technologie disponible jusque-là gratuitement 
serait dorénavant soumise à un régime de licence : quiconque génère 
plus de 100.000 dollars de chiffre d'affaires par an en distribuant 
de la musique sur Internet ou en diffusant en « streaming » au format 
MP3 doit verser 2 à 3 % à la Fraunhofer Inst
tute et Thomson Multimedia. Et il en coûte aux développeurs 
d'encodeurs et de lecteurs MP3 jusqu'à 1,25 et 7,50 dollars 
respectivement à chaque fois qu'un utilisateur télécharge leurs 
produits _ ou un forfait annuel de 50.000 à 150.000 dollars par an. 
Les partisans d'Ogg Vorbis font valoir que rien n'empêche le 
Fraunhofer Institute et Thomson Multimédia de changer leur politique 
de licence, quitte à faire payer le consommateur un jour. 

Hormis le MP3, les deux technologies qui dominent le marché ont été 
développées par RealNetworks et Microsoft. Chaque société cherche à 
imposer son format en limitant progressivement sa compatibilité avec 
les technologies concurrentes, et avance de façon agressive ses pions 
en signant des partenariats avec les maisons de disques qui 
contrôlent l'essentiel de la production musicale. RealNetworks 
fournit sa plate-forme technologique au futur service payant 
MusicNet. Microsoft fait de même avec le service c
ncurrent Pressplay. Dans chaque cas, les fichiers musicaux au format 
Real Audio ou Windows Media Audio seront équipés d'un système de 
protection anticopie censé empêcher toute violation des droits 
d'auteur. « Il ne s'agit pas d'un système de protection des droits 
d'auteur, ainsi que les labels voudraient le faire croire, mais d'un 
système de verrouillage du contrôle de la distribution, affirme 
Monty. Le consommateur y perd et les artistes aussi. » 

Difficile de détrôner le MP3 

En revanche, Ogg Vorbis est une technologie libre _ comme Linux _, 
donc gratuite et ouverte. La qualité audio d'Ogg Vorbis est 
supérieure à celle du MP3, selon des artistes qui l'ont élu pour 
encoder leur propre travail afin qu'il soit diffusé en ligne, et les 
fichiers sont plus petits, ce qui réduit la durée du téléchargement. 
Xiphophorus, l'organisation à but non lucratif fondée par Monty pour 
abriter le projet, a publié l'été dernier une ultime version de test. 
La première version définitive (1.0) a p
is du retard, mais Monty assure qu'elle est imminente et impute le 
retard à la décision d'ajouter de nouvelles fonctions à la demande 
des utilisateurs. Il est entouré d'une demi-douzaine de 
collaborateurs permanents. Une autre demi-douzaine contribue 
régulièrement au projet. En trois ans, une centaine de personnes ont 
participé. 

Ogg Vorbis a été téléchargé plusieurs millions de fois. Des « plug-in 
», petits logiciels relais qui assurent la compatibilité entre 
technologies différentes, permettent aux fichiers OGG d'être lus par 
plusieurs logiciels de lecture, dont Windows Media Player, Sonique, 
WinAmp et FreeAmp. Tous les systèmes Linux supportent Ogg Vorbis, de 
même qu'un nombre croissant de radios en ligne et de technologies de 
streaming. Le lecteur numérique portable HipZip d'Iomega offre même 
une option Ogg Vorbis. 

Il n'en reste pas moins que les fichiers OGG sont encore une rareté 
sur le réseau. La nouvelle technologie a beau être gratuite et 
compatible avec toutes les plates-formes, deux ingrédients qui ont 
assuré le succès du MP3, ce dernier ne sera pas facile à détrôner. « 
Le succès d'Ogg Vorbis ne dépendra pas de l'industrie mais des 
utilisateurs, or il n'est pas dit qu'ils soient motivés pour changer 
de format », souligne Steve McCannell, analyste du O'Reilly Network, 
en insistant sur la dimension très compét
tive du marché _ si les futurs services payants ont du succès, Ogg 
Vorbis restera marginal. En outre, Ogg Vorbis est un format 
non-sécurisé, comme le MP3, une assurance d'échec semble-t-il à 
l'heure où les labels, soutenus par quelques stars, traînent devant 
les tribunaux tous les coupables présumés de violation des droits 
d'auteur. 

Mais Monty n'en démord pas : « le MP3 vieillit, or il ne fait plus 
vraiment l'objet d'un développement soutenu. Sa part de marché va 
inévitablement décliner, créant un vide qui ne demande qu'à être 
rempli », affirme-t-il. Pourtant, le Fraunhofer Institute et Thomson 
Multimedia ont lancé en juin dernier leur nouveau format de 
compression, le MP3Pro, plus performant que le MP3. Des industriels 
comme Texas Instrument ont déjà décidé d'acquérir cette licence alors 
que le site de diffusion musicale MP3.com pr
posera des chansons encodés en MP3Pro. Pour le reste, « il n'existe 
rien de tel qu'un format sécurisé », rétorque Moritz Grimm, un 
musicien installé en Allemagne qui diffuse sa musique sur Internet. « 
Les mécanismes de protection sont destinés à être brisés et aucun 
article du Digital Millenium Copyright Act n'y changera rien ; rien 
n'empêchera jamais les gens de s'échanger ma musique par Internet, ni 
de préférer l'écouter sur CD. » 

LAETITIA MAILHES

And now for the Babelfish version:

HIGH-TECH MUSIC

Release the music!

The community of the free software perseveres on the face of the 
music. After the services of exchange of files such as Gnutella, a 
new weapon comes to enrich its arsenal: the numerical format of music 
Ogg Vorbis. Free, it constitutes a potential threat for the 
strategies of control of the contents installation by the houses of 
discs. We want to develop a technology which does not belong to 
anybody and is accessible to all ", declares Christopher Montgomery, 
the creator of Ogg Vorbis, more known under the nickname of " Monty 
". " It is the only means for the consumer of obtaining what he 
wants, not what industry imposes to him " Fresh émoulu prestigious 
Massachussetts Institute of Technology (MIT), Monty started to 
develop a free software of audio compression with the middle of the 
Nineties. Its objective? To invent a technology known érieure with 
those of the time. It called the Vorbis project, in reference to a 
malicious character of the science-fiction novel of Terry Pratch, " 
Small Gods ".

At the end of 1998, this leisure became a full-time mission when 
Fraunhofer Institute, the German institute of search which developed 
format MP3 with the French company Thomson Multimédia, announced that 
this technology available until there free would henceforth be 
subjected to a mode of licence: whoever generates more than 100.000 
dollars of turnover per annum by distributing music on Internet or 
while diffusing in " streaming " with format MP3 must pour 2 to 3 % 
in Fraunhofer Inst tute and Thomson Multimedia. And it costs some the 
developers of coders and readers MP3 up to 1,25 and 7,50 dollars 
respectively each time that a user downloads their products _ or an 
annual fixed price from 50.000 to 150.000 dollars per annum. The 
partisans of Ogg Vorbis make the point that nothing prevents 
Fraunhofer Institute and Thomson Multimédia to change their policy of 
licence, even if it means to make pay the consumer one day.

Except the MP3, two technologies which dominate the market were 
developed by RealNetworks and Microsoft. Each company seeks to impose 
its format by gradually limiting its compatibility with concurrent 
technologies, and advances in an aggressive way its pawns by signing 
partnerships with the houses of discs which control the essence of 
the musical production. RealNetworks provides its technological 
platform to the future paying service MusicNet. Microsoft makes in 
the same way with the service C ncurrent Pressplay. **time-out** in 
each case, the file musical with format Real Audio or Windows Media 
Audio be equip of a system de protection anticopie supposed prevent 
all violation of royalty d' auteur. " It is not a question of a 
system de protection of royalty d' auteur, as the label want the make 
believe, but of a system of locking of control of distribution, 
affirm Monty. The consumer loses there and the artists also "

Difficult of détrôner the MP3

On the other hand, Ogg Vorbis is a free technology _ like Linux _, 
therefore free and open. **time-out** the quality audio of Ogg Vorbis 
be higher with that of MP3, according to some artist which it have 
elect for encoder their own work so that it be diffuse on line, and 
the file be more small, which reduce the duration of downloading. 
Xiphophorus, the non-profit organization founded by Monty to shelter 
the project, published the last summer an ultimate version of test. 
**time-out** the first version final (1.0) have p is some delay, but 
Monty ensure that it be imminent and charge the delay with decision 
to add some new function at request of user. It is surrounded by a 
half-dozen of permanent collaborators. Another half-dozen contributes 
regularly to the project. In three years, a hundred people took part.

Ogg Vorbis was downloaded several million times. " plug-in ", small 
software relay which ensures compatibility between different 
technologies, makes it possible files OGG to be read by several 
software of reading, of which Windows Media Player, Sonique, WinAmp 
and FreeAmp. All the Linux systems support Ogg Vorbis, just as a 
growing number of radios on line and technologies of streaming. The 
numerical reader portable HipZip d' Iomega offers even an option Ogg 
Vorbis.

It does not remain about it less than files OGG are still a scarcity 
on the network. **time-out** the news technology A beautiful be free 
and compatible with all the platform, two ingredient which have 
policy-holder the success of MP3, it last be not easy with détrôner. 
" The success of Ogg Vorbis depend not of industry but of user, but 
it be not known as that they be justify for change of format ", 
underline Steve McCannell, analyst of O' Reilly Network, in insistent 
on the dimension very compét tive of market _ if the future service 
paying have of success, Ogg Vorbis remain marginal. **time-out** 
moreover, Ogg Vorbis be a format not-protected, like the MP3, a 
insurance of failure seem it per hour when the label, support by some 
star, trail in front of the court all the culprit suppose of 
violation of royalty d' auteur.

But Monty in démord not: " the MP3 ages, but it is not the subject 
really any more of a constant development. Its share of market 
inevitably will decline, creating a vacuum which only requires to be 
filled ", affirms it. **time-out** however, the Fraunhofer Institute 
and Thomson Multi-media have launch in June last their new format of 
compression, the MP3Pro, more powerful than the MP3. Of industrialist 
as Texas Instrument have already decide to acquire this licence 
whereas the site of diffusion musical MP3.com Pr pose some song 
encodés in MP3Pro. **time-out** for the remainder, " it exist nothing 
of such as a format make safe ", rétorque Moritz Grimm, a musician 
install in Germany which diffuse its music on Internet " The 
mechanism of protection be intend to be break and no article of 
DIGITAL Millenium Copyright Act there change nothing; nothing will 
never prevent people from exchanging my music by Internet, nor to 
prefer to listen to it on CD "

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